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Je rentre de mon quatrième séjour au monastère Notre-Dame de l'Atlas, à Midelt, au Maroc. En attendant de vous en offrir un résumé, au cours des prochains jours, voici quelques photos qui vous permettront de voyager un peu, de votre écran d'ordinateur. Si vous avez lu le livre L'esprit de Tibhirine, vous pourrez enfin mettre un visage sur les noms des personnes qui s'y expriment...
Nicolas Ballet
(avertissement : la reproduction et l'utilisation de ces photos est interdite sans mon accord)
Le père Jean-Pierre Schumacher, dernier survivant de Tibhirine (au premier plan) et le père Jean-Pierre Flachaire, prieur du monastère Notre-Dame de l'Atlas, à Midelt (Maroc).
La communauté réunie pour un chapitre exceptionnel, le 11 mai au soir. Au premier plan, les lettres du cardinal Barbarin et du poète Christian Bobin, que je viens de lire aux moines. Au centre de la table, un cadeau offert par Loïc Theynard : ce peintre lyonnais très généreux m'a chargé de remettre aux religieux une lithographie originale du "frère universel" Charles de Foucauld, d'après une peinture de sa composition réalisée à son retour de l'Assekrem. Au milieu de la table, une petite enveloppe contenant de l'encens blanc Hojari, que j'ai rapporté du sultanat d'Oman en avril, et qui est considéré comme le meilleur au monde. J'aime le symbole que représente cet encens, provenant d'un pays où l'islam est pratiqué avec discrétion, s'affichant moins dans la sphère publique - "fruit", notamment, des persécutions subies au fil des siècles par les ibadites, cette branche minoritaire de l'islam qui avait refusé le "schisme" entre sunnites et chiites, pour se réfugier à Oman. Les moines de Midelt ont à coeur de cultiver la convivialité. D'eux, l'on pourrait dire qu'ils ont une sainte horreur du prosélytisme.
Frère Jean-Pierre, à l'entrée du mémorial de Tibhirine, où sont affichés les portraits des septs martyrs d'Algérie, ainsi que celui du père Amédée, décédé en 2008. La porte au loin est entrouverte. Les visites de touristes sont régulières et inlassablement, le moine raconte, encore et encore, la nuit de l'enlèvement en évoquant le testament de Christian de Chergé et en insistant sur le témoignage de fraternité cultivé au quotidien à Midelt.
Le frère Jean-Pierre, devant le mémorial des sept martyrs. Parfois, je l'ai trouvé soucieux... Les sollicitations permanentes des touristes épuisent cet homme au grand âge (89 ans), qui continue de se lever tous les matins à 3h20, comme ses frères moines.
Omar, ouvrier musulman du monastère, invite chaque après-midi les visiteurs à prendre un thé à la menthe, qu'il paie de sa poche - et il me l'a dit pour que l'on comprenne sa générosité et que l'on ne pense pas que tout cela soit pris en charge par le monastère "comme on pourrait le croire en lisant les reportages en France".
Omar, toujours : "Tu prends une photo mais je ferme les yeux à cause du soleil, ce n'est pas bien, on ne va pas savoir que c'est moi" m'a-t-il dit en éclatant de rire au moment où j'appuyais sur le déclencheur de l'appareil.
Baha, la cuisinière du monastère, dont il est aussi question dans le livre. Cette semaine, tout le monde a applaudi à sa soupe de fèves marocaines, divine. Baha était pleine de reconnaissance. Elle est cependant restée en retrait, comme toujours. Et s'est aussitôt éclipsée dans son refuge : la cuisine. On sent que le fait de ne pas parler français la contraint à abréger des échanges qu'elle aimerait poursuivre plus longuement.
A 2500 mètres d'altitude, et 20 kilomètres du monastère, le Haut-Atlas oriental. Avec une spectaculaire illustration des conséquences de la déforestation... (et un joli camion chargé à bloc de troncs de chêne vert). A pied, ce 9 mai, j'ai dépassé depuis une heure le village de Tatiouine, où oeuvrent les soeurs franciscaines. J'ai marché sept heures : une boucle de 40 kilomètres en une journée, pour revenir au monastère, sous une chaleur écrasante (pas loin de 40°C). Belle randonnée solitaire. La chaîne au loin culmine à 3500 mètres. L'Ayachi, invisible sur la droite, est encore plus haut : 3700 mètres d'altitude. Son ascension sera pour une prochaine fois peut-être.
Marie, l'une des soeurs franciscaines qui travaillent toute la semaine dans le village berbère de Tatiouine, à 2000 mètres d'altitude. Elle s'occupe du jardin d'enfants. Barbara, elle, est infirmière. Ces jours-ci, l'Etat marocain a lancé une grande campagne de vaccination à laquelle les soeurs - et même des touristes de passage - prêtent leur concours.
Sur le chemin de Tatiouine, une alternance de vergers (Midelt fournit presque toute la production de pommes du Maroc) et de champs rouge vif, piquetés de milliers de coquelicots. Je me demandais si la surabondance de cette fleur n'était pas le signe d'un abus d'engrais dans les cultures mais ma mère, que j'ai eue ce jour au téléphone, m'explique que c'est une indication de la pauvreté des sols (l'un n'empêche pas l'autre, serais-je tenté de dire). A ces images, j'ajoute le son et il est tout aussi coloré : y domine le gazouillis de rossignols très peu farouches. En France, cet oiseau se tait lorsque l'on approche de lui, à moins de 30 mètres. Ici, la bestiole n'interrompt jamais ses trilles : la présence humaine ne semble pas l'effaroucher. J'ai pu observer un de ces rossignols en plein concert à moins de 10 mètres (saint François, sors de ce corps!). Ecoutez-le :
Aux premières loges, en quelque sorte. La nature est vraiment luxuriante au printemps dans cette partie du Maroc. Beaucoup de cigognes, d'aigrettes, d'alouettes...etc Un régal pour les yeux et pour les oreilles.
Le village de Tatiouine est tout au fond, invisible, entre les deux chaînes. L'essentiel est invisible pour les yeux, on ne voit bien qu'avec le coeur : si le Petit Prince était un saint, il serait celui des soeurs franciscaines de Midelt.
C'est la bonne nouvelle du jour. L'esprit de Tibhirine va faire son entrée cet automne dans la collection de poche des éditions du Seuil, "Points Sagesses", où il rejoindra d'illustres prédécesseurs! C'est la première fois qu'un ouvrage consacré à l'histoire et à la spiritualité de Tibhirine apparaîtra dans le catalogue de "Points Sagesse". Nous sommes très heureux de cette édition en petit format qui va permettre à un public encore plus large d'avoir accès au parcours de ces moines de l'Algérie de 1964, jusqu'au Maroc d'aujourd'hui.
De g. à dr. Frère José-Luis Navarro, Père Jean-Pierre Schumacher et Père Jean-Pierre Flachaire, en février 2012, au monastère Notre-Dame de l'Atlas, à Midelt (Maroc) / Photo N.B.
Parce que tous cultivent la simplicité au quotidien, et parce qu'ils sont, selon leur propre expression, dans un "dialogue de vie" permanent avec les musulmans, j'ai voulu savoir comment les moines de Midelt/Tibhirine vivaient les premiers temps du pontificat du pape François, eux qui sont par ailleurs attachés à la spiritualité franciscaine. Le Père Jean-Pierre Flachaire est le prieur du monastère où vit également Frère Jean-Pierre, le dernier survivant de l'ex-monastère de Tibhirine (Algérie). Le Père Flachaire a eu la gentillesse de bien vouloir répondre à mes questions.
Qu'est-ce qui vous marque, dans la personnalité du nouveau pape?
Son humilité, sa simplicité et son amour des pauvres, mais aussi le choix de son nom, en référence au "Pauvre d'Assise".
Quels gestes de sa part vous ont particulièrement touchés?
Le geste du lavement des pieds. Plusieurs photos anciennes nous le montrent lavant et baisant les pieds de jeunes malades du sida, à Buenos-Aires. Et nous savons qu'il a refait ce geste, ce dernier Jeudi saint, dans une prison pour enfants mineurs à Rome. Le lavement des pieds est l'ultime testament de Jésus. Son dernier enseignement que nous ne finirons jamais d'approfondir. Ce geste que notre Pape - après Jésus - nous demande de refaire en ce temps de violence qui est le nôtre... aurait une très haute portée si nous le pratiquions vraiment!
Ce pape vient d'un continent où la sensibilité à l'islam est moins développée. Cela peut-il changer quelque chose au dialogue entre chrétiens et musulmans?
Nous pensons que le Pape est sensible au monde de l'Islam. Et l'Islam a été sensible à l'élection de François, comme le montrent deux exemples récents : le désir de reprendre des relations avec le Vatican, de la part des autorités religieuses d'Egypte; la lettre de Sa Majesté, le Roi Mohamed VI, à l'élection du pape François...
Ce dialogue avec les musulmans, où en est-il à Midelt? S'est-il encore approfondi? Y-a-t-il des projets?
Pour ce qui est de notre dialogue avec les soufis, rien de bien nouveau. Par contre, nous restons en relation par courriel avec des soufis de France, d'Espagne et de Suisse. Nous attendons un groupe de soufis français pour 2014. Mais pour notre communauté, ce "dialogue" n'est pas vraiment premier. Nous croyons beaucoup plus au "dialogue de vie", jour après jour, selon les événements petits ou grands qu'il nous est donnés de vivre. ça, c'est un dialogue qui va en profondeur - une grande profondeur. Un exemple récent : en décembre dernier, j'ai eu un accident de voiture. La sympathie reçue sur le lieu de l'accident, les visites de tout le quartier avec des cadeaux m'ont énormément touché. Et que dire des quatre voisins qui m'ont proposé leur voiture pour un mois, en attendant que la nôtre puisse de nouveau rouler! Alors, comme cela se fait ici, nous avons fait une "sadaka", une fête pour remercier Dieu de sa protection envers moi. Nous avons invité deux imams et une quarantaine de voisins et amis musulmans pour un repas avec prière d'actions de grâces musulmanes et chrétiennes. Cet accident de voiture m'a plus appris sur l'Islam, qu'un docteur en théologie islamique. Ce dialogue de vie, nous y croyons parce que nous l'expérimentons tous les jours.
Propos recueillis par Nicolas Ballet
Frère Jean-Pierre, dernier survivant de Tibhirine, nous avait confié récemment de son côté que la communauté Notre-Dame de l'Atlas de Midelt était "pleine de joie d'accueillir les gestes si conviviaux et empreints de simplicité de notre nouveau pape François".
Extraits, dans l'ordre chronologique, de recensions du livre L'esprit de Tibhirine, parues en presse régionale et nationale, ou dans des revues spécialisées
"Un livre qui fait tout autant découvrir la beauté de la vie contemplative, à travers le cheminement d'un simple moine, que la richesse du dialogue interreligieux." Revue Rive Dieu (Namur, Belgique), n°16, mars-avril 2013
"Ces pages d'entretien bouleversantes, menées avec un journaliste du Progrès, témoignent de son itinéraire de vie. Un long chemin, parfois douloureux, de compagnonnage avec le Christ". A l'écoute, bimestriel, Paris, n°190, février-mars 2013.
"L'esprit de Tibhirine est exigeant jusqu'au martyre." Revue Doctrine et Vie, janvier 2013 (Montreuil). Recension de Claude Palot
"Ce livre se lit avec intérêt et sa formule est originale (...) Nous comprenons que l'histoire, loin de se terminer avec l'enlèvement et le meurtre des sept moines, ne fait que commencer car "la mort des saints est une semence de chrétiens. Leur disparition a créé du lien, et ne cesse d'en créér, par-delà les frontières." Recension de Soeur Marie-Claire van der Elst, bénédictine à Rixensart (Belgique), dans la revue Lien (n°191, novembre 2012)
"(...) Ce travail minutieux et approfondi du journaliste Nicolas Ballet est le résultat d'une longue immersion au monastère de Midelt au Maroc, mais aussi de recherches dans les archives de ce monastère, et de déplacements en Algérie, en Suisse et en France. Il donne un ouvrage d'une grande intensité et d'une grande beauté qui délivre un puissant message d'espérance (...)." L'Avvenire, quotidien catholique italien (Milan). Article d'Anna Pozzi, 4/02/2013 http://www.avvenire.it/Cultura/Pagine/tibhirine-unico-monaco-sopravvissuto.aspx
"(...) Le moine témoigne de son expérience, celle d'une relation apaisée et heureuse avec ses frères musulmans, avec lesquels il s'efforce de monter d'un seul élan vers l'unique Seigneur de nos vies." La Vie, hebdomadaire chrétien d'actualité, cahier "Les Essentiels" consacré à l'évêque d'Oran Jean-Paul Vesco; Rubrique "A lire". Charles Wright, 24/01/2013.
"Une belle rencontre (et) un émouvant témoignage sur les rapports entre catholiques et musulmans. Aujourd'hui, l'esprit du monastère d'Algérie règne à Notre-Dame de l'Atlas, en terre marocaine. On (y) pratique le Ramadan (...) ce qui peut choquer certains, mais c'est un immense pas vers le respect de la foi de l'autre, la fraternité et la paix." La Tribune, hebdomadaire départemental (Montélimar), article de Danielle Marze ((13/12/2012)
"Une fois indestructible dans le dialogue entre chrétiens et musulmans". Livre "coup de coeur" du quotidien Ouest-France. Article de François Verceletto (19/12/2012)
"(...) Un témoignage d'une grande limpidité, sans enflure ni lourdeur de style. Le journaliste disparaît totalement derrière le moine dont on peut dire que, lui-même, ne se raconte pas. (...) Ce livre revigorant sans prétention ni artifice nous dévoile - le titre nous le promettait - l'esprit de Tibhirine". Etudes, revue mensuelle fondée par les pères jésuites; recension de Jean-Marie Gaudeul (décembre 2012) http://www.revue-etudes.com/Questions_religieuses/L_Esprit_de_Tibhirine/46/15061
Jean-Marie Gaudel est père blanc, ancien directeur du Service national des relations avec l'Islam, au sein de l'Eglise de France. Il a enseigné à l'Institut d'études arabes et d'islamologie de Rome (PISAI) - celui-là même, pour mémoire, qu'avait fréquenté Christian de Chergé dans les années 1970.
"Le tout est du plus haut intérêt. Par ce témoignage direct, cela va de soi, mais plus encore par l'esprit qui s'en dégage. Durant la plus grande partie du livre, le lecteur a l'impression de se trouver moins devant deux communautés trappistes que devant des fraternités telles que le P. de Foucauld les avait rêvées sans jamais pouvoir les réaliser (...) Et voici que peu à peu, surtout à la lecture des dernières pages, apparaît et se développe une gêne. Alors que, chez (Charles de) Foucauld, ne se trouve pas la moindre trace de syncrétisme, on sent ce dernier flotter dans ces pages comme un léger parfum, s’accrochant ici à un propos, là à un fait rapporté, à Midelt comme à Tibhirine, comme si, pour aimer les musulmans, il fallait aussi aimer l’islam. Pratique du ramadan, suppression des traces de clous dans l’image du Christ les bras en croix, éloge enflammé de l’islam. Un islam, il est vrai, vu surtout à travers la mystique soufie, et à travers la simplicité des montagnards d’Algérie et du Maroc. Bref, la religion « d’amour et de paix » dont on parle tant aujourd’hui (mais dont l’Europe, en quatorze siècles, a acquis une expérience quelque peu différente). (...) Mais ne restons pas sous cette ombre. Ce qui compte, c’est le témoignage ici donné d’une charité et d’une foi héroïques, jusqu’au martyre." Le Bulletin des lettres, mensuel (Lyon) - "Le Don de Tibhirine", recension de Henri Hours (décembre 2012) Le livre ouvre la chronique "spiritualités". (Le Bulletin des lettres, mensuel indépendant de critique littéraire fondé à Lyon en 1930, cesse de paraître après ce numéro de décembre 2012. Le BDL était unanimement apprécié dans les pays francophones pour la qualité de ses textes, toujours fouillés et argumentés. Je suis donc très ému que mon "premier" livre soit présenté dans le "dernier" BDL - Nicolas Ballet)
"Le journaliste Nicolas Ballet qui a recueilli (le) témoignage (du moine) le complète par sa propre enquête. Cet ouvrage apporte des précisions intéressantes sur une tragédie qui a ému le monde, ainsi que sur le soufisme, mouvement musulman très ouvert, mais malheureusement très minoritaire". Les Notes bibliographiques, mensuel (Paris), décembre 2012. (Livre noté trois étoiles sur quatre possibles)
"Le souffle de Tibhirine", in : Cahier Nomade, blog de l'écrivain Abdourahman Waberi sur SlateAfrique :
"Un livre de témoignage précieux non pas tant sur la tragédie de Tibhirine et le martyr des sept moines que sur le souffle de l’esprit qui animait ces moines et imprégnait ce lieu hautement spirituel. Récemment, l’écrivain Christian Bobin nous rappelait qu’»une religion c’est quelqu’un qui nous tire par la manche, pour nous rappeler que notre vie est plus grande que ce que nous en faisons. Ce geste enfantin – tirer la manche de l’adulte aveuglé par ses soucis pour attirer son attention sur quelque chose d’émerveillant – ce geste est accompli par le Christ, par Mahomet ou par les mystiques juifs». Frère Jean-Pierre est justement ce quelqu’un qui nous tire par la manche. Ce moine trappiste s’est jeté, corps et âme, et qui plus est avec une douceur infinie, dans une aventure singulière. Lui et ses compagnons lumineux semblent nous dire : «il faut se dépouiller de tout. Dieu ne tombe pas du ciel, il s’agit de se rendre disponible à Lui, quitte à parcourir des milliers de kilomètres, se fondre en terres d’Islam ou, plus intimement, se convertir intérieurement».L’esprit de Tibhirine est parmi nous, vivant, entier. A nous de le porter, de l’habiter. Et un grand merci à Nicolas Ballet qui s’est effacé pour mieux assurer son rôle de passeur." Mis en ligne le 28/11/2012. Texte intégral : http://blog.slateafrique.com/cahier-nomade/2012/11/28/le-souffle-de-tibhirine/
"Au travers d’exemples de la vie quotidienne, c’est un message de paix et d’ouverture, de solidarité et de respect que tente ici de transmettre le Frère Jean-Pierre. (...) Insérés dans le récit, les courts chapitres rédigés par le journaliste Nicolas Ballet viennent offrir un parfait complément [à ce] témoignage." Lectures, revue électronique sur l'actualité de l'édition en sciences sociales, Ecole normale supérieure de Lyon, recension de Benjamin Ducol (27/11/2012)http://lectures.revues.org/9268
"Ce récit constitue un témoignage essentiel. Les voix du moine et du journaliste alternent pour témoigner de l'esprit de Tibhirine. Un livre pétri d'humilité qui s'appuie sur une importante documentation réunie par Nicolas Ballet lors de ses séjours dans le monastère et apporte des informations inédites sur la nuit du drame." La Croix, quotidien national, cahier "livres et idées" (22/11/2012) ; livre "coup de coeur" de Claire Taufflieb, libraire au relais La Procure du Collège des Bernardins à Paris.
"Une confession ancrée dans notre temps, un appel au pardon et à l'espérance". Notre Temps, mensuel (décembre 2012); ouvrage placé en tête des recommandations de la chronique livres sous le titre "Grandeur d'âmes..."
"L'itinéraire de frère Jean-Pierre, 88 ans et dernier "survivant" de Tibhirine, raconté avec une belle simplicité, offre un premier témoignage direct de la vie au monastère au lendemain de la guerre d'Algérie. Et l'on découvre le patient travail d'apprivoisement entre les moines et la population locale (...)". Panorama, mensuel (novembre 2012)
"C'est l'esprit de Tibhirine - celui d'hommes qui vivent d'espérance malgré la souffrance et opposent un esprit de paix à la violence - que Nicolas Ballet nous donne à entendre et à comprendre. Le journaliste est méticuleux. Mais au-delà du récit qui est au coeur des questions de la relation avec l'Islam, ce livre nous offre d'entrer dans l'intime du "mystère" qui dépasse nos jugements humains". In Quarto, bimestriel des librairies du réseau Siloë; recension d'Eliane Guinard (novembre-décembre 2012)
"On sera peut-être tenté de dire : encore un livre sur le sujet ! Et l’on aurait tort. Car Nicolas Ballet, journaliste au Progrès de Lyon, aborde ici franchement la question cruciale : y a-t-il une vie après les morts de Tibhirine ? Jetant une frêle et vertigineuse passerelle entre le passé et l’avenir, il a longuement mené une enquête (« spirituelle », selon ses termes), en visitant les lieux, et surtout en recueillant les souvenirs du dernier survivant, le Frère Jean-Pierre." Eglise à Marseille, mensuel du diocèse de Marseille - article d'Isabelle Vissière (novembre 2012)
"Entre témoignage et reportage, une méditation sur la poursuite de l'esprit de Tibhirine au Maroc. Un esprit qui n'est pas réservé aux moines. D'autres peuvent le vivre, comme les franciscaines de Marie, à Tatiouine, les mystiques soufis, les soeurs de Grandchamp ou... vous!" Eglise à Lyon, mensuel du diocèse de Lyon - article de Vincent Feroldi (novembre 2012)
"Ce livre est avant tout le témoignage de la croyance invaincue dans le dialogue entre chrétiens et musulmans." Il est vivant, mensuel de la nouvelle évangélisation (novembre 2012)
"Du bon grain à moudre : il n'y a pas besoin d'être chrétien ou musulman pour apprécier L'esprit de Tibhirine." L'Echo des Vosges, hebdomadaire régional (Nancy) - article de Marcel Cordier (11/10/2012)
"Une magnifique réflexion" Jacques Mouriquand, Radio suisse romande, (22/10/2012)
"L'esprit de Tibhirine, témoignage inédit du dernier moine survivant du drame qui inspira le film Des hommes et des dieux, fait revivre l'atmosphère de ces années de plomb en Algérie et se veut un message de paix entre religions en cette période de "détestation de l'islam"." Agence France-Presse, dépêche de Delphine Thouvenot diffusée sur le fil France (22/09/2012)
Cette dépêche a été publiée par de nombreux quotidiens régionaux (Télégramme de Brest, journaux du groupe Centre France, Sud-Ouest, Midi Libre...etc), et les sites Internet des quotidiens ou hebdomadaires nationaux suivants :Le PointLe nouvel ObservateurL'ExpressLe Parisien
"Ce livre profond et chaleureux dévoile l’itinéraire spirituel d’un homme humble dont l’histoire personnelle a épousé les drames du XXe siècle. Les «intermèdes» intercalés entre les témoignages du P. Jean-Pierre, signés de Nicolas Ballet, journaliste qui a séjourné trois fois à Midelt, sonnent aussi juste." La Croix, quotidien national (Montrouge) - article de Martine de Sauto (19/09/2012)
"Un appel vibrant à ne pas confondre l'islam et les extrémistes qui s'en réclament." Réforme, hebdomadaire (Paris) - article de Mireille Meyer (4/10/2012)
"Un livre précieux, avec une source inestimable, le témoignage du frère Jean-Pierre, le dernier survivant." L'Essor, hebdomadaire (Lyon/Saint-Etienne) - article de Jeanine Paloulian (28/09/2012)
"Nicolas Ballet, journaliste spécialiste des questions religieuses au quotidien Le Progrès à Lyon (et qui a obtenu un 3e prix décerné par le jury du Prix Varenne), met son professionnalisme au service d'une vérité qui n'avait pas encore été dite. L'esprit de Tibhirine nous propose le récit d'un cheminement , celui des hommes qui n'ont pas renoncé à vivre d'espoir. Qui n'ont pas renoncé à laisser leur porte ouverte à l'autre. Là où la violence la plus abjecte aurait pu semer la désolation, l'espnt de Tibhirine, rend hommage à la vie. A lire". La Montagne, quotidien régional (Clermont-Ferrand) - article non signé (14/09/2012)
"Un indicible sentiment d'apaisement se dégage de l'ouvrage. C'est le récit d'une vie monastique passée au contact de "frères" musulmans où les petits gestes quotidiens comptent autrement plus que les belles homélies. Entre "combat militant et contemplation", comme le souligne Nicolas Ballet. De quoi faire réfléchir dans une société de plus en plus crispée par les questions religieuses. Que l'on croit ou pas, le message demeure". Les Potins d'Angèle, hebdomadaire (Lyon) - article d'Alexandre Buisine (12/09/2012)
"Lors de rencontres devenues depuis le symbole du dialogue islamo-chrétien, les moines de Tibhirine et leurs frères poètes soufis de Médéa rêvaient de planter dans le désert une échelle à double pente : chacun pouvait grimper de chaque côté, et, ce faisant, on parvenait ensemble à se rapprocher d'un idéal, parfois nommé Dieu, parfois nommé vivre ensemble. L'esprit de Tibhirine : la métaphore de ce que sont capables de vivre les hommes et les femmes pour peu que le respect devienne une morale, la bonté, une éthique, et l'ouverture aux autres, la règle de chaque matin." Sud-Ouest, quotidien régional (Bordeaux) - article de Catherine Debray (09/09/2012)
"Ce livre est le fruit d'une rencontre d'une très grande profondeur entre frère Jean-Pierre et Nicolas Ballet. Dans L’esprit de Tibhirine, le moine livre un fait qu’il n’avait jamais relaté et qui a bouleversé sa vie (...). Le monastère Notre-Dame de l’Atlas, à Midelt, est aujourd’hui la « mémoire vivante » de Tibhirine. Dans l’épilogue du livre publié par les éditions du Seuil, Nicolas Ballet relate un geste, « son » geste, pour renforcer un lien qui paraît aussi fort et solide que fragile et ténu." Le Progrès, quotidien régional (Lyon) - article de Frank Viart (09/09/2012)
"Se sentant appelé à témoigner de l'aventure spirituelle de Tibhirine, l'unique survivant du drame a accepté de se livrer au talentueux journaliste Nicolas Ballet. Dans un style clair et dépouillé à l'image de la joie simple de cet homme qui vit de l'Esprit depuis des décennies, le frère Jean-Pierre apporte des informations inédites sur la nuit de l'enlèvement des moines (...) Il témoigne enfin d'une relation apaisée avec ses frères musulmans, dans ce "laboratoire d'espoirs pour nos sociétés" crispées par la question de l'islam. Un livre empli d'une invincible et désarmante espérance." La Vie, hebdomadaire (Paris) - article de Charles Wright (30/08/2012)
Emission radio à venir : invité, avec Michel Cool, de l'émission "Et Dieu dans tout ça?" sur Radio Notre-Dame (date de diffusion pas encore connue au 21/12)
2/11/2012 : chronique d'Alain Clavagnier, dans l'émission "L'esprit des livres", sur l'antenne nationale de RCF (podcast à venir).
22/09/2012 : interview sur France Info, par Alice Serrano, multidiffusé. A écouter ici :
10/09/2012 : invité en direct de la tranche 18/19 de Jean-Christophe Galeazzi sur RCF Lyon Fourvière. Emission à réécouter, en partie, ici http://podcast.rcf.fr/emission/139808/428413
A venir (janvier ou février 2013) : "Un livre, un jour", par Laëtitia de Traversay, sur l'antenne nationale de RCF.
D'autres articles ont été consacrés à cet ouvrage :
"L'esprit de Tibhirine", Les Notes bibliographiques, mensuel, Paris
"L'Eglise au coeur de la politique", Page, bimestriel, Paris (octobre/novembre 2012)
"L'esprit de Tibhirine, le témoignage du dernier survivant", L'Est Eclair, quotidien régional, Troyes (10/09/2012)
"Encore de nouveaux livres sur Tibhirine", Le Figaro Littéraire, encart hebdomadaire, Paris (12/09/2012)
"Quand l'Appel commande, les écrits suivent", Les Potins d'Angèle, hebdomadaire, Lyon (12/09/2012)
"Le témoignage inédit du dernier moine rescapé", Direct Matin/Lyon Plus, quotidien gratuit, Lyon (10/09/2012)
A ce jour (18/11/2012), L'esprit de Tibhirine a été mentionné dans quarante articles de presse, en France principalement, mais aussi en Suisse. Il a été cité dans cinq interviews ou chroniques à la radio, et dans quatre reportages ou interviews à la télévision.
Je suis l'invité, en direct, pendant une heure, de l'émission de Nadia Ettayeb, mardi 5 mars à 10 heures, pour parler du livre et donner quelques informations nouvelles sur les moines de Tibhirine.
N. B.