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Avertissement aux médias

La communauté Notre-Dame de l'Atlas de Midelt (Maroc) m'a indiqué hier que le père Jean-Pierre Schumacher n'accordera plus aucune interview autour de la sortie du livre L'esprit de Tibhirine. Celle donnée à l'hebdomadaire La Vie, fin août, était la première et sera la dernière. Le moine et dernier survivant de Tibhirine, très âgé (il a 88 ans), a besoin de retrouver la quiétude de sa vie monastique, quelque peu "perturbée" depuis deux ans et la sortie du film Des hommes et des dieux qui a entraîné de multiples sollicitations. Ce projet de livre, qu'il a accepté avec une générosité dont peu d'entre nous seraient capables, a été, pour lui et pour sa communauté, éprouvant. Merci, donc, à ceux qui en auraient la tentation, de ne pas déranger inutilement le monastère Notre-Dame de l'Atlas et de respecter la tranquillité de ces moines trappistes voués à une vie de contemplation et de prière. Ils considèrent que "tout a été dit dans le livre" publié au Seuil et qu'il n'y a, par conséquent, rien d'autre à ajouter.

Nicolas Ballet

Commentaires

  • C'est étonnant que vous soyez obligé d'insister. Tout être humain mérite le respect... le père Jean Pierre plus que d'autres... à mon avis.

  • Ce livre vient du coeur et ne répond à aucun calcul. Il est le résultat de rencontres très profondes entre différentes personnes qui sont animées par la recherche de l'essentiel, au-delà du drame de 1996, qui a marqué les esprits. Il est naturel que cela attire et d'une certaine manière, je trouve cela plutôt rassurant. Il est bon, aussi, de rappeler à ceux qui n'en ont pas forcément conscience, que ces moines sont avant tout engagés dans une vie monastique, avec sept offices quotidiens et un emploi du temps débordant. Frère Jean-Pierre est âgé, très fatigué. Il a connu beaucoup d'épreuves. Respectons son silence et méditons le message de ses frères. Encore une fois, la générosité qui est la sienne doit nous interroger sur nos mauvais réflexes et notre étroitesse d'esprit. Il a accepté de se confier, longuement, dans ce livre, en prenant sur ses rares moments de pause dans la journée. Serions-nous prêts à renoncer, nous, à toutes nos occupations pour aller vivre trois ou quatre mois dans un monastère, sans jamais nous plaindre des contraintes qui nous seraient infligées, en "violation" avec nos manières de nous conduire? Il est important de garder cela en tête : c'est un cadeau immense qu'il a fait aux lecteurs, en acceptant de collaborer à ce livre.
    Cdt

  • Il faut respecter son choix, quand même.... incroyable que vous ayez besoin, et lui aussi, de vous justifier...

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